Découvre les défis et les solutions possibles de la future réanimation.
Tu es donc cryopréservé, tu "refroidis" dans ton vase de stockage, en attendant de te réveiller dans le futur. Dix ans plus tard, tu es toujours là, et tes proches "à l'extérieur" peuvent commencer à se demander : "Qu'est-ce qui leur prend si longtemps ? Ne peuvent-ils pas déjà être réanimés ? Est-ce vraiment si difficile ?" Malheureusement, oui.
Sortir de la biostase et soigner la cause sous-jacente de la mort est la partie la plus difficile du processus. La médecine pourrait avoir besoin de plus d'une vie pour le découvrir (ce qui est le but de la cryopréservation pour commencer). À l'heure actuelle, nous ne pouvons pas donner une estimation fiable du moment où cela se produira. Ce que nous pouvons donner, c'est la certitude que nous sommes conscients des problèmes qui doivent être résolus pour y parvenir. Nous travaillons déjà activement sur certains d'entre eux. Examinons un par un les défis auxquels les cryonistes sont confrontés.
La réanimation après une biostase doit répondre à de multiples exigences technologiques et médicales avant de devenir une option viable. Nous avons besoin de machines capables d'analyser l'état d'un patient, et capables d'administrer des procédures médicales conçues pour le guérir. En outre, il nous faut comprendre pleinement la cause sous-jacente de la mort et, par la suite, inventer ces procédures. Tant qu'il n'y aura pas de solution à TOUT cela, nous ne tenterons pas la réanimation, afin de ne pas te mettre en danger.
On ne peut qu'émettre des hypothèses sur les options de réanimation possibles, mais les solutions théoriques comprennent la réparation in situ (restauration des tissus par des nanorobots), lemolecular scan-and-restore et le scan-to-WBE (téléchargement du cerveau). Dans cet article, nous nous concentrerons sur les deux premières, car les critères de réussite d'un scan-to-WBE sont totalement différents.
Passons en revue les étapes une par une :
Notre premier défi est aussi évident qu'il est difficile. Si tu es cryopréservé, cela signifie que votre ta première vie a pris fin et que tu as été déclaré légalement mort. En réalité, cela signifie que ton corps a déclenché une réaction biologique jugée irréversible au moment de ta cryopréservation. La première condition avant la réanimation est donc claire : nous devons inverser, c'est-à-dire guérir, la cause de ton décès.
Parce que tous les décès ne sont les mêmes, un dossier sur la cause du décès des patients est conservé, informant les futurs cryonistes sur le type de traitement nécessaire avant que la réanimation puisse être envisagée. Avant que tu ne t'inquiétes de la perte de ton dossier au fil du temps, sois assuré que nous pourrons toujours compter sur la technologie de numérisation pour obtenir des informations sur ton état à l'avenir.
Si la cause de la mort était un cancer, il faudra guérir les cellules cancéreuses (par exemple en modifiant le génome). En cas de défaillance d'un organe, il faudra d'abord le relancer ou le remplacer. Dans tous les cas, les scientifiques devront "redémarrer" tes fonctions cérébrales, afin que tu puisses reprendre conscience. En raison de la complexité de notre cerveau, et en fonction de la qualité de ta cryopréservation, cela pourrait potentiellement poser un grand défi.
Chacune de ces procédures devrait se dérouler à un niveau moléculaire, bien trop petit pour que l'homme puisse y opérer grossièrement. Les chercheurs travaillent d'arrache-pied pour développer des technologies susceptibles de nous aider dans nos efforts. Les progrès de la nanotechnologie, tels que les nanorobots médicaux capables de fonctionner dans des conditions de froid extrême, s'avéreront probablement cruciaux pour sortir de la biostase.
Le fait de te ramener à la vie n'aurait pas beaucoup de sens si tu devais mourir de "causes naturelles" peu après. Tu seras particulièrement déçu si tu te réveillies dans le même état biologique que celui dans lequel tu as été conservé si la cause de ton décès a été déterminée comme étant la "vieillesse" en premier lieu.
Dans ce cas - pour garantir que ta seconde vie ne sera pas de courte durée - ton corps doit subir un processus appelé "rajeunissement".
Les scientifiques discutent couramment de neuf signes du vieillissement qui doivent être abordés pour atteindre cet objectif.
Ces dénominateurs de vieillissement comprennent :
L'ensemble de ces facteurs constitue ce que nous appelons le "vieillissement (biologique)". Mourir de vieillesse ne signifie donc pas que ton heure a simplement sonné et qu'il n'y a pas de retour possible. Comme pour toute autre maladie, il existe des conditions sous-jacentes qui peuvent potentiellement être guéries.
Heureusement, la recherche sur le vieillissement a progressé rapidement au cours des dernières décennies, laissant entrevoir des solutions possibles à découvrir plus tôt que prévu.
Il est probable que ce problème soit résolu bien avant que la réanimation ne soit possible, et qu'il devienne une procédure médicale standard à ce moment-là.
Malheureusement, il y a encore une étape critique qui se dresse entre nous et la réanimation future. Pour garantir une cryopréservation de haute qualité aujourd'hui, nous sommes obligés de nous appuyer sur des méthodes qui ne sont pas facilement réversibles. Il y a deux problèmes clés que nous devons résoudre et qui rendent difficile le réchauffement après une cryopréservation.
Si un corps cryopréservé est simplement réchauffé, une dévitrification se produit, ce qui conduirait les agents cryoprotecteurs à redevenir liquides et à se répandre dans tout le corps. Ces substances sont intrinsèquement toxiques au-dessus de la température de transition du verre. Pour éviter qu'elles n'endommagent tes cellules, il faut les remplacer par du sang avant de les réchauffer. Or, si l'eau est réchauffée à la température de transition du verre, des cristaux de glace se forment. La seule façon d'éviter cela serait de réchauffer l'eau suffisamment vite pour que la glace n'ait pas le temps de se former. La technologie permettant de réchauffer à de telles vitesses avec suffisamment de précision n'existe pas encore.
Un problème supplémentaire se pose du fait que les différents organes se réchauffent à des vitesses différentes et qu'un réchauffement uniforme de l'ensemble du corps est crucial. Le réchauffement a été réalisé avec succès sur des organismes plus petits, mais le passage à la taille d'un être humain représente un défi. Une fois de plus, les nanotechnologies constituent notre meilleur atout. Le nano-réchauffement pourrait aider en réchauffant les tissus individuels à leur vitesse optimale. Mais pour que cela soit possible, des recherches approfondies doivent d'abord être menées.
Il sera presque impossible d'éviter tout dommage. C'est pourquoi nous devrons disposer d'outils et de techniques de réparation.
Pour des réparations exactes à l'échelle moléculaire, nous pourrions à nouveau utiliser des nanorobots médicaux. En creusant un tunnel dans le système circulatoire, ils seraient non seulement capables d'atteindre et d'identifier les tissus endommagés, mais aussi de les traiter directement. Ils devraient être capables de mener ces opérations avec une extrême précision. Inutile de dire que la recherche technologique demandera un certain temps pour y parvenir.
Outre les défis technologiques et médicaux auxquels nous sommes confrontés, le monde lui-même aura certainement changé à bien des égards depuis ta cryopréservation Cela entraîne d'autres défis sociétaux que nous ne pouvons pas simplement ignorer.
L'une des premières tâches de ta seconde vie après la biostase sera de réapprendre les règles de la société et l'état du monde tout en accumulant des connaissances sur l'histoire entre ta cryopréservation et ta réanimation.
L'argent existera-t-il encore ? Les emplois existeront-ils encore ? Dans quelle mesure la technologie et la médecine auront-elles progressé ? (probablement bien après le fait que tu aies été réanimé). Il faut répondre à ces questions, sinon tu te retrouveras rapidement dans le pétrin.
Cela montre la nécessité d'un système de soutien. Celui-ci peut être fourni par les membres de la cryogénisation qui se sont donnés pour mission de te réintégrer dans la société.
S'adapter à une nouvelle culture et à un nouvel environnement peut s'avérer une tâche difficile. Ce défi ne doit donc pas être pris à la légère, même si la partie la plus difficile de la réanimation serait déjà derrière toi à ce stade.
Tu n'es pas certain de ce à quoi pourrait ressembler la future réintégration et de ce qu'elle pourrait impliquer ? Jette un coup d'œil à notre autre article ici, qui approfondit cet aspect de la réanimation.
Cela peut sembler beaucoup d'étapes, mais le temps ne te concerne pas car il n'y a pas de date d'expiration pour ta cryopréservation. Le stockage est indéfini (sans coût supplémentaire) et la science progresse constamment. Sans la réanimation, la biostase n'aurait pas beaucoup de sens, elle fait donc autant partie de notre mission que la cryopréservation elle-même. Différents domaines technologiques et médicaux, tels que la nanotechnologie et l'édition du génome, pourraient nous aider à atteindre notre objectif à l'avenir. Avec l'aide de futurs supporters investis dans notre mission, nous avons l'espoir que l'humanité surmontera tous ces défis ensemble.
Si tu as d'autres questions concernant la cryogénisation ou la future réanimation, n'hésite pas à prendre rendez-vous avec nous. Nous serons heureux de te parler !
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