La réponse réside probablement dans la différence entre la conception populaire de la mort et la réalité biologique de la mort.
Existe-t-il un moyen de suspendre la mort et, à un moment donné, de l'inverser ? Et si c'est le cas, quand et comment pouvons-nous le faire ? Ces questions sont particulièrement pertinentes pour le sujet de la cryogénisation, ou cryopréservation humaine. Il s'agit de la pratique consistant à préserver un patient juste après sa mort légale, en mettant en pause le processus de dégradation. Lorsque la technologie médicale se sera développée au point de pouvoir traiter les causes de la mort, le patient pourra éventuellement être réanimé et vivre une vie prolongée dans le futur. Mais ceci n'est possible que si l'on part du principe que la mort est réversible...
Pour trouver une réponse à nos questions, nous devons d'abord comprendre ce que signifie être mort. Traditionnellement, la mort était considérée comme un moment unique. À un moment donné, une personne est complètement vivante et à l'instant suivant, elle est complètement morte. L'idée que la mort est un moment unique a été largement acceptée pendant des siècles. Mais examinons cette hypothèse de plus près.
En 1950, si vous marchiez dans la rue et que votre cœur s'arrêtait, vous auriez été considéré comme mort. Ce n'est que dix ans plus tard, avec le développement de la réanimation cardio-pulmonaire, que ce ne serait plus le cas. Aujourd'hui, le cœur d'une personne peut s'arrêter pendant quelques minutes et être réanimé. Une personne considérée comme morte en 1950 aurait pu être sauvée et mener une vie saine grâce aux pratiques médicales actuelles. Alors, si le cœur d'une personne s'est arrêté en 1950, était-elle vraiment morte ?
Nous dirions que non. Ils n'étaient pas vraiment morts, ils ne pouvaient tout simplement pas être sauvés par la technologie médicale de l'époque à laquelle ils sont "morts". Lorsque quelqu'un meurt aujourd'hui, cela signifie en réalité que la technologie médicale actuelle ne peut plus rien faire pour l'aider.
De même qu'une personne considérée comme complètement morte en 1950 aurait pu être sauvée aujourd'hui, il est possible qu'une personne considérée comme complètement morte aujourd'hui soit sauvée par les pratiques médicales du futur.
Au fur et à mesure que la technologie médicale progresse, notre définition de la mort évolue elle aussi. Du point de vue de la durée de vie d'un individu, il est facile de considérer la mort comme un moment inévitable. Quelque chose qui est resté constant et inéluctable tout au long de notre histoire. Cependant, lorsque nous prenons du recul et que nous examinons les progrès des pratiques médicales sur de longues périodes, nous constatons rapidement que nos hypothèses sur la mort sont remises en question.
Aujourd'hui, une personne est considérée comme "morte" lorsque son cœur s'arrête pendant 4 à 6 minutes. C'est la durée pendant laquelle le cerveau peut rester sans oxygène avant que notre technologie actuelle ne puisse le sauver. De nouveaux traitements expérimentaux ont permis de prévenir les lésions cérébrales même après plus de 10 minutes d'arrêt cardiaque. On s'attend généralement à ce que les technologies de réparation moléculaire repoussent à l'avenir les limites de la réanimation bien au-delà de 10 minutes. La définition actuelle de la mort devient déjà obsolète.
Après la mort juridique, les processus biologiques se poursuivent dans le corps. Au fur et à mesure que l'oxygène se raréfie, les cellules entament lentement le processus d'auto-recyclage. En fonction des conditions (et de la température...) du corps, ce processus peut être considérablement ralenti, voire stoppé. Le fait est que la mort n'est pas un moment, c'est un processus. Si ce processus peut être interrompu, alors peut-être ne sont-ils pas vraiment "morts". C'est l'idée fondamentale qui sous-tend la cryogénisation. La cryogénie peut mettre le corps en pause biologique complète juste après la mort légale. Il se peut que nous ne soyons pas en mesure de traiter les patients cryogénisés aujourd'hui, mais si nous mettons en pause le processus de mort, ces patients peuvent vivre pour voir un monde qui peut les sauver.
Il n'y a pas de raison biologique fondamentale pour que la réanimation après cryoconservation ne soit pas possible. La mort et ses causes ne sont pas nécessairement une fatalité insurmontable ; il s'agit d'une série de problèmes individuels qui peuvent être résolus. Les partisans de la cryogénisation sont bien conscients qu'il y a de nombreux défis à relever avant que le retour à la vie ne soit possible. Cependant, le fait que ces technologies de sauvetage ne soient pas encore disponibles et qu'elles soient difficiles à imaginer pour certaines personnes ne signifie pas qu'elles ne le seront jamais. Nous considérons les réalisations technologiques d'aujourd'hui comme des évolutions évidentes de notre technologie passée, mais si vous preniez quelqu'un du 19e siècle, il verrait ce que nous avons réalisé comme rien de moins que de la magie.
La mort est-elle donc réversible ? La réponse honnête est que nous ne le savons pas. Nous ne connaîtrons probablement pas la réponse à cette question au cours de notre vie naturelle. En un sens, la cryogénie est une grande expérience et nous ne saurons pas si elle réussira avant un siècle environ. La question à se poser est la suivante : préférez-vous faire partie du groupe de contrôle ou du groupe expérimental ? Par défaut, nous sommes tous résignés à la mort permanente dans le groupe de contrôle. Mais si vous lisez ceci, c'est que vous êtes au moins un peu au courant de ce qu'est la cryogénisation, ce qui signifie que vous avez la rare opportunité de choisir consciemment le groupe dans lequel vous voulez être. C'est maintenant à vous de faire ce choix.
Pour en savoir plus sur la cryogénisation, visitez ce site web ou prenez rendez-vous pour une consultation gratuite avec l'un de nos experts médicaux.
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